法语阅读:L’oie d’or

全国等级考试资料网 2023-07-02 14:19:28 49

Il était une fois un homme qui avait trois fils. Le plus jeune avait été surnommé le Bêta et était la risée de tout le monde. Ses frères le prenaient de haut et se moquaient de lui à chaque occasion. Un jour, le fils a?né s’apprêta à aller dans la forêt pour abattre des arbres. Avant qu’il ne parte, sa mère lui prépara une délicieuse galette aux oeufs et ajouta une bouteille de vin pour qu’il ne souffre ni de faim ni de soif. Lorsqu’il arriva dans la forêt, il y rencontra un vieux gnome gris. Celui-ci le salua, lui souhaita une bonne journée et dit :

- Donne-moi un morceau de gateau et donne-moi à boire de ton vin.

Mais le fils, qui était malin, lui répondit :

- Si je te donne de mon gateau et te laisse boire de mon vin, il ne me restera plus rien. Passe ton chemin.

Il laissa le bonhomme là où il était, et il s’en alla. Il choisit un arbre et commen?a à couper ses branches, mais très vite il s’entailla le bras avec la hache. Il se dépêcha de rentrer à la maison pour se faire soigner. Ce qui était arrivé n’était pas le fait du hasard, c’était l’?uvre du petit homme.

Un autre jour, le deuxième fils partit dans la forêt. Lui aussi avait re?u de sa mère une galette et une bouteille de vin. Lui aussi rencontra le petit homme gris qui lui demanda un morceau de gateau et une gorgée de vin. Mais le deuxième fils répondit d’une manière aussi désinvolte que son frère a?né :

- Si je t’en donne, j’en aurai moins. Passe ton chemin.

Il planta le petit homme là et s’en alla. La punition ne se fit pas attendre. Il brandit sa hache trois ou quatre fois et son tranchant le blessa à la jambe.

Peu de temps après, le Bêta dit :

- Papa, laisse-moi aller dans la forêt. Moi aussi je voudrais abattre des arbres.

- Pas question, répondit le père. Maladroit comme tu es, tu n’iras nulle part.

Mais le Bêta insista et son père finit par céder :

- Vas-y, mais s’il t’arrive quelque chose, tu recevras une belle correction.

Sa mère lui donna une galette faite d’une pate préparée à l’eau et cuite dans les cendres et une bouteille de bière aigre. Le Bêta arriva dans la forêt et y rencontra le gnome vieux et gris, qui le salua et dit :

- Donne-moi un morceau de ton gateau et laisse-moi boire de ton vin. J’ai faim et soif.

- Je n’ai qu’une galette sèche et de la bière aigre, répondit le Bêta, mais si cela te suffit, asseyons-nous et mangeons.

Ils s’assirent et le Bêta sortit sa galette qui soudain se transforma en un somptueux gateau et trouva du bon vin à la place de la bière aigre. Ils mangèrent et burent, puis le vieux bonhomme dit :

- Tu as bon c?ur et tu aimes partager avec les autres, c’est pourquoi je vais te faire un cadeau. Regarde le vieil arbre, là-bas. Si tu l’abats, tu trouveras quelque chose dans ses racines.

Le gnome le salua et disparut.

Le Bêta s’approcha de l’arbre et l’abattit. L’arbre tomba et le Bêta aper?ut entre ses racines une oie aux plumes d’or. Il la sortit, la prit et alla dans une auberge pour y passer la nuit.

L’aubergiste avait trois filles. Celles-ci, en apercevant l’oie, furent intriguées par cet oiseau étrange. Elles auraient bien voulu avoir une des plumes d’or. ? Je trouverai bien une occasion de lui en arracher une ?, pensa la fille a?née. Et lorsque le Bêta sortit, elle attrapa l’oie par une aile. Mais sa main resta collée à l’aile et il lui fut impossible de la détacher. La deuxième fille arriva, car elle aussi voulait avoir une plume d’or, mais dès qu’elle eut touché sa s?ur, elle resta collée à elle. La troisième fille arriva avec la même idée en tête.

- Ne viens pas ici, que Dieu t’en garde ! Arrête-toi ! crièrent ses s?urs.

Mais la benjamine ne comprenait pas pourquoi elle ne devrait pas approcher, et elle se dit : ? Si elles ont pu s’en approcher, pourquoi je ne pourrais pas en faire autant ? ? Elle s’avan?a, et dès qu’elle eut touché sa s?ur, elle resta collée à elle. Toutes les trois furent donc obligées de passer la nuit en compagnie de l’oie.

Le lendemain matin, le Bêta prit son oie dans les bras et s’en alla, sans se soucier des trois filles qui y étaient collées. Elles furent bien obligées de courir derrière lui, de gauche à droite, et de droite à gauche, partout où il lui plaisait d’aller. Ils rencontrèrent un curé dans les champs qui, voyant ce défilé étrange, se mit à crier :

- Vous n’avez pas honte, impudentes, de courir ainsi derrière un gar?on dans les champs ? Croyez-vous que c’est convenable ?

Et il attrapa la benjamine par la main voulant la séparer des autres, mais dès qu’il la toucha il se colla à son tour et fut obligé de galoper derrière les autres.

Peu de temps après, ils rencontrèrent le sacristain. Celui-ci fut surpris de voir le curé courir derrière les filles, et cria :

- Dites donc, monsieur le curé, où courez-vous ainsi ? Nous avons encore un baptême aujourd’hui, ne l’oubliez pas !

Il s’approcha de lui et le prit par la manche et il ne put plus se détacher. 相关资料

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