2012年法语阅读:学校最是考验法国人价值的地方

全国等级考试资料网 2019-01-20 09:07:51 41
Malgré la place accordée aux symboles de la république dans les programmes scolaires, certains élèves préfèrent afficher le détachement.
Ils ont passé douze ou treize ans sur les bancs de l’école et, malgré leur carte d’identité fran?aise, préfèrent se dire sénégalais ou algérien que fran?ais. Le creuset républicain pensé par Condorcet et con?u par Jules Ferry ne remplit plus son r?le, et l’on n’en finit pas de se demander pourquoi.
Les récents programmes, pourtant, ceux du primaire comme ceux du collège, ont pris en compte ce r?le intégrateur de l’école et l’importance dans la formation des citoyens d’une instruction civique et d’une culture historique commune. La Marseillaise, qu’éric Besson voudrait entendre chantée une fois par an dans les écoles, est déjà présente dans les programmes, notamment de CP et CE1 où les élèves ?apprennent à reconna?tre et à respecter les emblèmes et les symboles de la République (La Marseillaise, drapeau tricolore, buste de Marianne et devise “Liberté, égalité, Fraternité”)?. Des valeurs qui sont ensuite approfondies, particulièrement en 4e et 3e. Les programmes d’histoire, quant à eux, déclinent la construction, l’invention de la France depuis la Gaule romaine jusqu’au XXe siècle, en passant par la monarchie centralisatrice et la Révolution, les plus petits ayant désormais des dates-clés à mémoriser.
?Les programmes sont finalement très riches, analyse Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie et auteur de Tableau noir, la défaite de l’école (Deno?l). Mais il y a les programmes et ceux qui les appliquent. J’entendais l’autre jour une collègue dire : “La Marseillaise, je m’en fous, et le drapeau fran?ais, je le br?lerais.” Ils ne savent pas ce que signifie être un représentant de l’état. Les élèves, pourtant, adorent apprendre La Marseillaise. Ils se croient au Stade de France. Certains mettent même la main sur le c?ur, comme les footballeurs.? Claire Mazeron, également professeur d’histoire-géographie, et vice-présidente du Snalc, déplore pour sa part ?l’instrumentalisation de l’histoire de France qui peut inciter certains collègues à la présenter systématiquement comme une longue succession d’oppressions contre les étrangers?. Géographe de formation, elle souligne à quel point cette discipline, fondamentale pour l’apprentissage de ce qu’est la France, ses paysages et ses produits, est le parent pauvre du système ; et la géographie fran?aise noyée dans les chapitres sur la mondialisation, les grands ensembles planétaires… ?Mes élèves ne savent pas situer Saint-Denis par rapport à Paris, confirme Iannis Roder. Ils n’ont jamais vu la campagne.Comment voulez-vous qu’ils aiment un pays qu’ils ne connaissent pas ??
Cours de civisme
Et telle est bien la nature d’une confusion qui incite à multiplier les cours de civisme, quand le problème est visiblement ailleurs. Pour Alain Finkielkraut, ?cette insistance mise sur l’hymne national a quelque chose de dérisoire et relève d’un alignement sur un modèle qui n’est pas le n?tre, car la France, contrairement aux états-Unis, ne s’est pas cons-truite autour de cet hymne.? D’autant que la connaissance des règles et des rites ne signifie pas qu’on se les approprie. ?Les élèves, souligne Claire Mazeron, intègrent très vite qu’il y a un gouffre entre ce qu’on leur enseigne, les droits et les devoirs, et la réalité du collège où ils n’ont que des droits.?
?Plut?t que par des symboles, plaide Alain Finkielkraut, l’amour de la France s’acquiert par la familiarité avec la langue portée par la littérature fran?aise. L’amour de la France n’est pas un but, il est une conséquence possible de la connaissance de la civilisation fran?aise.? Et cette civilisation fran?aise se nourrit de la précision des mots et de la fréquentation des ?uvres. 相关资料

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